Depuis le 1 Octobre 2011, le principe de la gratuité d’accès à la justice fait face à l’article 54 de la loi 2011-900 du 29 juillet 2011, qui affirme que “Par dérogation aux articles 1089 A et 1089 B, une contribution pour l’aide juridique de 35 € est perçue par instance introduite en matière civile, commerciale, prud’homale, sociale ou rurale devant une juridiction judiciaire ou par instance introduite devant une juridiction administrative".
Suite à un débat sur l'égalité d'accès de tous les citoyens à la justice, le Conseil constitutionnel a été saisi le 26 janvier 2012 par la Cour de cassation (deuxième chambre civile, arrêt n° 295 du 26 janvier 2012) d'une question prioritaire de constitutionnalité portant :
- sur l'exigibilité, par la partie qui introduit l'instance, de la contribution de 35 € perçue
- du droit d'un montant de 150 euros dû par les parties à l'instance d'appel.
Par décision du 13 avril 2012 (n° 2012-231/234 QPC), le Conseil Constitutionnel a confirmé la conformité des dispositions instituant, l’une une taxe de 150 € due par les parties pour chaque procédure d’appel aux fins d’indemnisation des anciens avoués, l’autre une taxe de 35 € par instance destinée à abonder l’aide juridictionnelle.
Le requérant bénéficiaire de l'aide juridictionnelle est exempté de ce paiement.
La sanction du non respect de cette contribution :
- Irrecevabilité constatée d'office par le juge si présence d'un avocat,
- le juge doit d'abord solliciter les observations du demandeur sans avocat.